Bienvenue dans la bibliothèque d'archives de la Caisse Des Donjons de la terre de Fangh
(depuis l'an 425 du premier âge)
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Description

Je n'ai jamais eu de chance, enfin pas de la chance comme dans les jeux ou rester en vie par coup de bol. Car à vrai dire pour ça je suis étrangement très chanceuse.

Je parle de chance dans la vie.

 

Je suis née dans un endroit appelé No man's land dans le reste des Terres. Nous on appelle ça Terre Promise, allez savoir pourquoi.

Il y a deux choses qu'il ne faut surtout pas être dans la Promise, il ne faut surtout par être un elfe. C'est très étrange mais c'est comme ça dans la Promise. Et aussi ne pas être une femme.

 

Et étant donné que je suis une elfe et une femme, j'ai beaucoup de chance. * rire sarcastique *

 

Désolée pour ça, mais je vais vous expliquer pourquoi je dois écrire cela.

Premièrement, car quand on devient Aventurier on doit laisser une trace écrite de notre passé. Inutile mais passons.

Et deuxièmement, j'ai pas de chance.

 

Enfin bref, je me nomme Luna Branchemorte, je suis la fille d'un elfe quelconque et d'une mère prostituée.

Imaginez comment ma vie commence bien.

J'ai les cheveux blonds coupés juste au-dessus des épaules pour ne pas me gêner dans mes mouvements. J'ai les yeux dorés également. Je suis assez jolie également, un peu normal pour une elfe il paraît.

 

Bon, depuis aussi loin que je m'en souvienne j'ai toujours travaillé. J'ai fais beaucoup de vols à la tire quand j'étais petite. J'ai également fait des courses, des livraisons.

A mes dix ans, ma mère m'a vendue. Oui, c'est bien vrai ! Elle m'a vendue pour acheter sa drogue, le Paradis que ça s'appelle. Cette substance rend les gens dépendants et de plus en plus demandeurs. Donc pour en acheter, son métier n'était pas suffisant alors vendre sa fille est un bon moyen pour y arriver.

Quand je dis que je suis chanceuse. * petit rire *

 

Au moment où ils m'ont récupérée, j'ai été jetée dans une pièce avec une dizaine d'autres gosses. On nous a donné des couteaux. Il faut être assez idiot pour ne pas comprendre à ce moment ce que l'on attend de nous. Surtout que nous n'avons ni eau ni nourriture dans la pièce.

 

Une heure plus tard, j'ai tapé à la porte de la pièce. Quand on m'a ouvert je suis tombée sur cet homme, celui qui est devenu mon Maître. Il portait des lunettes rondes sur son visage fin, il avait des yeux verts qui à ce moment – je ne le savais pas encore – transpiraient le désir. Il n'avait pas de cheveux sur la tête et portait de riches vêtements ornés d'or et d'argent.

Quand j'ai regardé sur ses verres, j'y ai vu mon reflet. C'est la première fois que je me voyais. J'étais couverte de sang, mes cheveux étaient devenus noirs et mes vêtements blancs étaient devenus rouges.

 

Ce jour-là, il m'a adoptée. Il m'a appris tout ce que je sais aujourd'hui. Il m'a appris à tuer, a torturer, à voler, et à séduire.

Il a d'abord commencé par me voler ma douleur. Pendant longtemps, il m'a torturée. Pour m'apprendre. Il disait toujours que le meilleur des tortionnaires est celui qui a expérimenté sur sa chair. Il m'a brisée des tonnes de fois. Mon maître n'a arrêté ses tortures que quand j'ai arrêté de crier.

Puis après, il m'a appris à voler. Mais pour ça je n'avais déjà plus grand-chose à savoir. Il m'a juste appris le crochetage et à désarmer des pièges mécaniques.

Ensuite quand je devais avoir douze ans, il m'a appris à tuer. D'abord de manière très brutale. Mettre le plus de sang de partout et surtout sur moi. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a dit que c’était pour inspirer la peur chez toutes les personnes qui me verraient faire cet acte et pour ceux qui passeraient après moi. Je lui ai alors demandé ce qu'était la peur. Il m'a souri.

Il m'a alors présentée à une femme. Elle était nue et attachée sur une chaise. Quand elle nous a vus. Ouah ! Je me souviendrai toute ma vie de son visage. Il était couvert de sang et ses yeux on aurait presque dit qu'ils allaient sortir de sa tête, son visage s'est déformé dans une grimace grotesque et sa bouche se fermait et s'ouvrait sans y laisser sortir un son. Il m'a alors dit, tu vois petite c'est ça la peur.

 

Après il m'a fait tuer pour son plaisir trois ou quatre hommes, je ne me souviens pas. Puis alors que j'étais couverte de sang et au milieu des cadavres il a pris ma virginité. J'ai compris que la vu du sang et de la mort l'excitait plus que tout.

 

Ensuite il m'a appris à tuer de manière plus directe et détournée. A transformer un meurtre en accident ou encore à provoquer l'accident.

 

Puis il m'appris la séduction, comment arriver à mes fins en se servant de mon corps, de mon regard doré, de mes doigts fins et agiles. Il m'a appris à combler hommes comme femmes, orcs ou humains, nains ou elfes. La séduction est une grande arme chez une femme comme moi. Elle me permet de récolter des informations, de voler plus facilement et surtout je tuais rapidement et avec plaisir.

 

Et petit à petit, je suis devenue comme lui. Le sang ne me dégoûte pas, il m'excite affreusement.

C'est même la seule sensation que je connais. Car pour devenir un bon tueur, mon Maître a détruit tout ce qui fait de moi une personne.

 

Je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai souri – en dehors de l'orgasme – , de la dernière fois que j'ai ri, de la dernière fois que j'ai été triste. J'ai détruit mes sentiments, car c'est le plus grand fardeau de tous les assassins. C'est pour ça que je vous écris quand je fais un truc de commun. Car mon visage reste éternellement fermé.

 

Ainsi, je suis devenue la fille, l'esclave et l'amante de mon Maître. C'était une bonne vie. Un jour je volais, un autre je tuais, puis encore un autre je torturais. C'était mon quotidien et jamais je n'aurais voulu changer ça.

Après tout, je n'étais plus dans la rue. Je vivais de plaisir et de sang.

 

Mais un jour, on a tué mon Maître. J'ai regardé son cadavre. Il n'y avait pas une goutte de sang, pas une goutte de poison. Il était mort de sa belle mort à ce qui paraît. Il y a donc une personne capable de tuer sur commande, d'un simple claquement de doigt.

 

J'ai appris que les personnes pouvant faire ça sont appelées des Dieux. Et je meurs d'envie d'en rencontrer un. De pouvoir en faire mien. De le mettre dans mon lit et de pouvoir le tuer à la seconde où il atteint le septième ciel.

Mais y paraît que les Dieux ne sont pas faciles à trouver. Certains disent qu'ils n'existent pas. Moi, je suis sûre que Dieu existe car après tout il a réussi à faire ce que je n'ai jamais pu faire.

Tuer quelqu'un sans laisser de trace ! Je veux qu'il m’apprenne comment faire !

 

Ainsi je pourrais réaliser le rêve de mon Maître ! Faire le crime parfait ! * Grand sourire avec un rire démoniaque *

 

Et pouvoir aussi peut-être un jour avoir quelques sentiments, car c'est un peu ennuyeux de ne savoir faire que du sexe. 



Fiche de personnage

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