CETTE FICHE N'EST PAS A JOUR

Se réveiller dans l'humidité, voler à l'étalage de jour, fuir souvent, se cacher de nuit... Ce n'est pas un problème pour moi, mais ça ne fait pas une vie. L'excitation d'un larcin est bien fade une fois qu'il devient quotidien... que font les autres pour échaper à l'ennui alors qu'ils ont plus de confort que moi ? Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec un travail aliénant, ça serait pire que ma vie de voleuse.

Quoique, certains semble avoir une vie bien animé et satisfaisante... les cultistes, animé d'une foi qui soit-disant guide leur vie vers des jours meilleurs. Et donc j'ai observé.
Ceux de Dlul, ils CHERCHENT l'ennuie, pouah ! Niourgl... j'essaie d'échaper à la misère qu'il apporte, je vis déjà dans les taudis. Les justiciers et bénévoles ? Soyons sérieux, qu'est-ce que je gagne à aider les autres ?... D'accord c'est agréable d'être remercié... mais malaisant, à force.

J'ai bien tenté d'imiter les prêtresses de Slanoush pendant quelque jour. C'était... exotique. Mais le naturel revient. L'envie de se cacher, la peur, le confort des ombres...

N'y a-t-il pas de dieu pour m'éclairer, un dieu sombre pour me donner la force de vivre ? Quoique... il en reste un. Khornettoh le bourrin, le violent, le sanglant... Je ne voulais pas en arriver là. Voler par-ci par-là, personne ne le remarque, mais tuer ? Néanmoins je veux comprendre ce qui les animes... et donc j'ai tué. Un rat d'abord, se débattant et gémissant sous le couteau que j'ai "emprunté"... c'était nouveau, intriguant.

J'ai recommencé quelque jour après, j'ai tué un chat. Ma main tremble pendant de longue minute,  je peux encore de sentir sa chair et ses os se faire découper, et son miaulement d'agonie. Et j'ai aussi compris, que ma vie peut être prise aussi facilement... une simple lame passant à travers moi, et ma vie s'échapperai avec mon sang. Le sang, qu'ils vénèrent de manière rituel... je pris peur. Peur des révélations, peur pour ma vie, peur de ce que je pouvais faire pour tuer, pour voir le sang couler et l'observer avec cette curiosité et fascination qui me prenait...

... j'ai tué quelqu'un. Soulagement, plénitude, excitation, adrénaline. Je fut renversé par les émotions qui m'ont prise, alors que je regardais la gorge ouverte de cette personne que je ne connais pas. Je porte ma main à la bouche, pensant être prise de nausée... mais ma bouche souriait ? Je vérifie mon reflet dans l'eau trouble... je sourie, du sang autour de mes lèvres. Je l'essuie de ma langue... un goût métallique, une texture proche de l'eau bourbeuse que je bois. Je ne tient plus, je n'ai plus peur de cette curiosité, je goutte et me délecte de cette chaleur nouvelle, dérobé à un autre. Le gout est discutable... mais bien meilleur que des aliments pourris. Il me rappel les pommes, bien rouge, bien juteuse...

Avant que je ne m'en rende compte, j'avais déjà étanché ma soif. Mais j'était désormais animé d'une autre volonté... une volonté de vivre, nouvelle et vigoureuse, m'apportant courage et réconfort.
Merci Khornettoh, merci. Je t'offre ma vie, et je t'en offrirai bien d'autre, pour satisfaire notre soif commune.